Vendredi

ou la vie pas sauvage

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Par Vendredi Travel
12 avr. · 3 mn à lire
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Comporta, ou le Portugal au milieu des rizières

Sept villages composent la Herdade da Comporta, coincés entre rizières et dunes de sable, au bord de l’océan Atlantique et du fleuve Sado, où se baignent ses dauphins. Un décor enchanteur qui nous fait oublier que nous ne sommes qu’à une heure et quart environ de la capitale portugaise.

On récupère notre voiture de location à l’aéroport de Lisbonne avant d’emprunter le pont Vasco de Gama, le deuxième plus long d’Europe. Depuis la fenêtre, on devine forêts de pins puis rizières avant de finalement arriver à Comporta, du nom d’un des villages qui composent la Herdade. Par abus de langage on nomme désormais Comporta l’ensemble de la zone tant ce village-là a fini par voler la vedette aux autres. Mais chacun des sept villages, plus ou moins accolés les uns aux autres, plus ou moins discrets aussi, a quelque chose à offrir. 

C’est très certainement un lieu unique. Vendredi a découvert Comporta pour la première fois en 2016. Depuis, Comporta est devenu un rituel annuel, un passage obligé. Malgré l’essor du tourisme ces dernières années, Comporta est bien décidée à tout faire pour préserver son identité et sa liberté. C’est aussi cela qui nous attire à Comporta : son côté revêche et fier qui se manifeste par un franc refus de devenir le nouvel Ibiza, de se fondre totalement dans ce que d’autres pourraient attendre d’elle.

Certes l’ambiance des deux villages principaux, Comporta et Carvalhal, a bien changé en quelques années (plus animés et plus branchés), la faute aux promoteurs immobiliers qui ne s’y sont pas trompés et ont vu en ce petit bout de terre un repère bohème pour célébrités et autres “wealthy people”, mais il reste que Comporta continue de nous faire rêver.

Si nous avons pu regretter un temps que ce petit paradis du riz et des quelques hippies qui y avaient élu refuge se soit transformé en repère branché, la faute à notre ego, qui croyait avoir trouvé un coin secret, loin des radars mais également loin du Portugal qu’on connaissait alors, nous sommes toujours aussi amoureux de ses paysages de sable et de vert (lorsque les rizières sont au plus haut), et nous ne boudons pas notre plaisir dans les magasins de décoration ou les cafés au style bohème. L’architecture prend soin ici de garder le “style Comporta” : des maisons en toits de chaume, peintes en blanc dont les ouvertures sont soulignées d’un trait bleu épais. L’objectif partagé par tous est de préserver au maximum les paysages de pins et de dunes qui invitent locaux et curieux à une complète déconnexion.

Il règne un parfum de luxe certes, mais aussi, et assez paradoxalement c’est vrai, de simplicité et de sérénité qu’il fait bon humer. Le rythme de vie y est comme ralenti. Une sorte de refuge sauvage pour initiés.

Privilégiez la mi-saison pour plus de calme mais soyez rassurés, la température de l’océan et les nombreux moustiques (en saison estivale) ont tendance à en refroidir plus d’un, de sorte que ce petit bout de terre est protégé des hordes de touristes même pendant l’été.

Arrêtez-vous au village de Carrasqueira plus préservé, car éloigné des hôtels de luxe, parcourez les rizières à vélo (électrique pour nous, mais si vous préférez suer libre à vous), visitez le petit port de pêche sur pilotis Palafitico da Carrasqueira, baladez-vous à pied ou à cheval, le long des plages immaculées aux eaux turquoises de l’Atlantique. 

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