Vendredi

ou la vie pas sauvage

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Par Vendredi Travel
19 avr. · 3 mn à lire
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La Sicile ou la dolce vita en famille au pied de l’Etna

On ne cessera jamais assez de le répéter chez Vendredi : partir en Italie, c’est toujours faire le bon choix, que ce soit dans sa botte ou au cœur de ses îles.

Et avec un bébé alors? Encore plus ! Ici l’enfant est roi. Une révélation qui nous a été faite dans un musée, alors que nous étions plus occupés à courir derrière notre bambino qu'à contempler les chefs-d’œuvre exposés. Même dans le plus petit des petits villages siciliens, à peine le seuil du restaurant franchi, une chaise haute est promptement disposée pour votre enfant, accompagnée d'une savoureuse assiette de pasta al pomodoro, prélude à des échanges le plus souvent mimés. 

Surtout, les pasta et les gelati évoquent ces doux souvenirs d'enfance que nous chérissons et redécouvrons avec bonheur. 

La Sicile, nous avons choisi d’en faire le tour. Comme ses terres voisines, il serait bien trop frustrant de se contenter de cocher les cases d’une to-do list des endroits à voir selon tel ou tel guide. En Sicile, on s’imprègne de la dolce vita italienne.

Nous avons délibérément évité les grandes villes, faisant ainsi l'impasse sur Palerme et Catane, en quête de tranquillité, loin du tumulte urbain italien. Une envie simple de prendre la route côtière et les sentiers ruraux, au ralenti. Marquer des arrêts dans des bourgades, au hasard, où le temps semble s’arrêter sous le regard bienveillant des papis, regroupés en terrasse ou au seuil de leurs maisons. C'est dans ces instants de contemplation partagée que réside le véritable charme de la vie sicilienne. Tous les villages mènent à des places et toutes à des églises. Nous aussi on s’est installés en terrasse. Loin des cafés fancy, ici, l’art du cappuccino est maîtrisé par tous alors aucune inquiétude !

Notre périple a démarré à l’Est, en direction de Cefalù, avant de nous rapprocher de l’Etna. La route depuis Palerme est une succession de tunnels interminables à l’entrée desquels est d’ailleurs systématiquement mentionné le nombre de kilomètres que vous traversez sous la roche (claustrophobes, s'abstenir). Cefalù, sur la côte tyrrhénienne, est probablement une des stations balnéaires les plus connues de l’île. Elle est bâtie au pied d’une immense falaise, une espèce d’Acropole locale (toute proportion gardée bien sûr). Bien que touristique, il fait bon s’arrêter à Céfalu pour se baigner dans les eaux cristallines de son petit port, ou déguster un plat de Spaghetti alle Vongole, face à la mer avant de reprendre la route vers la région de Catane, encore plus à l’est en direction de l’Etna. 

On l’aperçoit de très loin. Ce n’est pas pour rien que les marins l’ont utilisé comme repère naturel au cours de l’Histoire. Il se dit que la lueur de ses éruptions nocturnes servait de phare, guidant les navires des eaux méditerranéennes. Il trône. Fier. Majestueux. 

Le sable noir qui le recouvre vous fera vous sentir sur une autre planète et les tours guidés proposent systématiquement d’observer par vous même l’effet des coulées successives sur le paysage. Des routes bloquées par une coulée de lave. Un hôtel complètement enseveli. Difficile désormais de ne pas imaginer l’angoisse et la fascination que les locaux doivent ressentir à chaque nouvel épisode d’ampleur. Ce jour-là, de la piscine du Zash Country Club, nous observons, ébahis, la fumée qui s'en échappe alors. Sans prévenir personne, l’Etna est entré en mouvement. Un mélange d’excitation et d'envoûtement nous a envahi à la vue de la lave qui s’est mise à dévaler sur son flanc, alors que nous rentrions de nuit de Taormina. Petite confidence sur Taormina, à part les arènes incroyables et un très bon bar à vin nature, on a du mal à comprendre l'emballement pour cette ville…

Après trois jours dans notre cube en verre (littéralement), notre refuge au pied du volcan, nous avons rejoint la ferme de Brigitta pour parcourir la pointe sud-est de l'île, traversant les paysages arides de l'intérieur des terres. Trouver cette maison blanche, à l’architecture épurée, posée sur une plaque de béton ciré et au milieu des champs était plus qu'inattendu. 

Ici, Brutus nous accueille sur le parking et nous montre le chemin avec ses deux compères. La chaleureuse Brigitta, nous accueille chez elle et nous fait nous y sentir chez nous en quelques secondes. C’est elle, ici qui détient les secrets de la région, les bonnes adresses, les jolies balades, qu’elle a bien voulu souffler avec générosité à Vendredi. C’est elle qui sait à quel moment de la journée s’y rendre, qui connaît la combine pour se garer. Brigitta, c’est ce genre d'hôte qui vous invite à sa table avec plaisir, tout cela avec classe et discrétion. 

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