Vendredi

ou la vie pas sauvage

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Par Vendredi Travel
29 mars · 3 mn à lire
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Bacalar, ou le lagon aux sept couleurs

Le nom évoque celui d’un pays imaginaire et nous n’en sommes pas si loin.

Partir pour les fêtes de fin d’année, c’est peut être casser sa tirelire pour un petit coin de paradis, mais c’est aussi et surtout fuir l’horreur des grands magasins qu’on court pour terminer dans les temps sa “course aux cadeaux”, dans une frénésie qui fait presque oublier ce qui fera plaisir. Partir au bout du monde c’est également éviter soigneusement les repas interminables entre le 25 décembre et le 1er janvier et profiter, pour de vrai, de sa famille. C’est changer d’air après une année difficile pour écrire, ensemble, de nouveaux projets sur des routes inconnues. 

Vendredi a pris un ticket pour le Mexique. 

A peine sortis de l’avion, il nous faut quitter les trop célèbres Cancun et sa jumelle Tulum, pour rejoindre le sud de la péninsule du Yucatán, plus exactement le sud de l’Etat du Quintana Roo, encore préservé du tourisme de masse de ses voisines du nord. Mais pour combien de temps encore ? Nous nous attendions à des routes cabossées et difficilement empruntables de nuit. Soyez rassurés, le chemin est tout tracé, jusqu’à Bacalar. Bien sûr, il est encore possible de vous ravitailler en fruits sur les petits stands éclairés de bord de route, qui nous plongent déjà dans l’ambiance mexicaine. Faites une halte à Pedro Santos, pour picorer de l’ananas. 

La route longe le grand chantier du train Maya. Il sera en effet bientôt possible de parcourir l’Etat du Yucatán à bord de celui-ci. Il y a débat sur le projet dans la voiture, mais nos opinions ne changeront malheureusement rien à la quantité de grands arbres déjà abattus pour asseoir la nouvelle voie ferrée.  

La lagune de Bacalar doit son nom aux sept nuances de bleu turquoise que lui donnent ses différentes profondeurs, dont quatre cénotes, ces cavités naturelles d’eau douce dont on ne peut voir le fond. Elle est le sanctuaire de los estromatolitos, des fossiles vivants vieux de 3500 millions d’années (rien que ça!). 

Avec ses 60 kilomètres de long d’eaux limpides, ce lac est la destination idéale pour débuter un voyage dans le sud-est du Mexique, en récupérant doucement des quelques heures de vol avalées, loin (très loin) de l’hiver qu’on vient de quitter, sans vraiment de regret.

Ici, ni vraies plages, ni poissons, mais une multitude d’activités nautiques : kayak, voile, catamaran, nage, stand-up paddle (on aime!). Les plongeons se font depuis les bateaux, les pontons en bois des hôtels ou encore depuis les balnearios, ces charmantes petites stations balnéaires jalonnant la lagune.

Après une bonne nuit de sommeil, nous partons découvrir la lagune à bord du bateau de Steve (pas très maya, on vous l’accorde), un Québécois qui a adopté la région il y a plus d’une dizaine d’années. Il nous fait profiter de sa connaissance parfaite des environs en toute discrétion. Il sait tout de Bacalar et du Yucatán en général. Une passion qu’il sait savamment partager. 

D’un bleu à la fois intense et miroitant, nous naviguons plusieurs heures à la surface de la lagune, à s’émerveiller continuellement de la beauté des lieux. L’excitation à son paroxysme. Si seulement nous pouvions vous retranscrire les couleurs de l’eau, vous les conter avec fidélité. Certaines choses sont parfois difficiles à imaginer lorsqu’on ne les a pas sous les yeux. Il ne vous reste plus qu’à venir les découvrir avec votre sensibilité pour les apprécier à leur juste valeur. N’est-ce pas aussi cela Vendredi ? Que chacun puisse apposer sa propre nuance sur une palette de sensations aussi colorée que celle d’un impressionniste. 

Le soir, la tête remplie de ces images, on profite de la douceur mexicaine au bord de la paisible lagune. On regarde le ciel se coucher depuis la jetée.

On s’endort au choix au son de l’eau dans un des hôtels qui bordent majestueusement la lagune ou dans le village de Bacalar, pour profiter de l’ambiance locale. C’est le choix qu’a fait Vendredi pendant les festivités de fin d'année, lequel offre la liberté de flâner à pied dans les ruelles, en évitant ainsi les trajets en voiture depuis la jungle. On s’imprègne toujours mieux d’un pays quand on est plongé au milieu de la vie de ses habitants.

À Bacalar, on prend le temps de profiter de ces quelques jours de repos. On savoure ces premières journées de vacances quand le retour en France semble encore très loin et qu’on sait que le voyage ne fait que commencer. Dans les eaux calmes et naturelles de la lagune aux sept couleurs, on recharge les batteries d’une année entière bien remplie. Une sensation de bulle magique.

Où dormir : 

Casa Hormiga, dans le centre Bacalar. Havre de paix dans la végétation avec des espaces intérieur-extérieur. Les chambres se trouvent dans des maisons en bois aux toits de chaumes tout autour de grands murs de béton qui cachent 2 très belles piscines. Chacun son hamac pour se prélasser. Un restaurant accessible toute la journée, dans un grand patio dedans-dehors, un espace pour pratiquer le yoga et la méditation et un spa qui propose des soins influencés par les traditions mayas et ayurvédiques. Depuis la Casa Hormiga, vous pouvez profiter à pied de Bacalar. 18 chambres seulement. Le personnel est plus qu’adorable !  

Habitas et Boca de Agua, ici ces deux boutiques hôtels sont à l'extérieur de la petite ville de Bacalar. Dissimulés dans la jungle, ils ont des accès directs à la lagune. Vous pouvez aussi décider d’y aller pour le déjeuner et/ ou le dîner et profiter ainsi des commodités et activités de ces hôtels. Vous pouvez vous fier à leurs sites web, nous sommes allés les vérifier sur place, et il n’y a pas de mensonge sur la marchandise!

Où manger : 

Sans hésiter, chez Metate (Avenida 11 & Calle 22, 77934 Bacalar, Q.R., Mexico), dans une petite rue reculée du centre de Bacalar (à quelques minutes… pas non plus très loin), entrez dans une petite cour, face à la cuisine et au bar. Ne vous fiez pas aux photos sur Google et ils n’ont pas de site web. Mais faites nous confiance, c’est certainement l’un des meilleurs restaurants que nous avons fait dans le Yucatán. Cuisine de spécialités locales, service familial et adorable. Partagez un guacamole avec des chapulines en apéro et dégustez leurs magnifiques tortillas! 

Antojitos Orizaba : Dans le centre de Bacalar. Un petit boui-boui comme on aime les dénicher. 3 ou 4 tables en bois donnant sur la rue, avec des petits tabourets, au milieu du passage. Menu plastifié, pas d’alcool, uniquement des petits tacos à manger sur le pouce. Des tacos aux grattons de porc épicé pour les plus aventuriers! 

La Catrina : Surveillez le programme de leurs soirées pour aller boire un verre et y danser. 

Fun fact : On l’appelle Lac ou lagune, mais en réalité, c’est un abus de langage, car l’eau ne provient absolument pas des montagnes mais des multiples Cénotes environnants. Cette étendue d’eau n’est pas non plus naturellement reliée à la mer. Ici pas de poissons colorés comme dans les Caraïbes, car elle contient beaucoup trop de minéraux, ce qui rend leur adaptation difficile.

🎧 Laissons les mariachis là où ils sont : jouez plutôt la playlist de vendredi ici.



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