Vendredi

ou la vie pas sauvage

image_author_Vendredi_Travel
Par Vendredi Travel
26 avr. · 3 mn à lire
Partager cet article :

Hoanib ou l’éléphant roi en Namibie

Parce que la Namibie est un très grand pays, désert pour la grande majorité, il serait bien difficile de l’enfermer dans une newsletter. C’est la région désertique de Hoanib que nous avons choisie de vous raconter. Parce que c’est certainement là, au milieu de nulle part, que nos émotions ont été le plus chamboulées.

On se plaît à croire que la Namibie restera longtemps préservée des safaris charters où il faut faire la queue pour voir un zèbre. Car ceux qui la visitent sont venus y trouver une autre authenticité. Celle des pays qui s’ouvrent au tourisme. De ces habitants qui trouvent encore étonnant d’y rencontrer des visiteurs étrangers. Ce pays où il est si facile de partir en 4x4 avec sa tente sur le toit, et où les campings ressemblent plus à un privilège qu’à une galère. 

L’Afrique. Un grand A. Immense, oui. Grandiose, surtout. Nous quittons les dunes du désert du Namib, qui en toute logique donne son nom au pays, pour un très long trajet, en direction du désert rugueux du Kakaoland, un des environnements les plus reculés et les plus sauvages de Namibie. Le paysage qui défile est tantôt rocailleux tantôt sablonneux. Un virage plus loin et un groupe de quatre girafes vous regarderont passer comme si c’était vous l’attraction.

Nous retrouvons notre chauffeur à Sesfontein où nous abandonnons notre voiture quelques jours pour une escale hors du temps. Très vite, nous quittons l’asphalte de la route pour les pistes de sable. Protégés de la poussière par un foulard, nous parcourons les premiers kilomètres à l’arrière du 4x4 ouvert, émerveillés par la beauté de ce nouveau désert mi lunaire mi oasis au bruit du vent qui bat dans nos oreilles. La rivière Hoanib (dont nous n’avons pas vu une seule goutte) est une rivière saisonnière éphémère qui donne à la vallée cette coulée verte au milieu du sable et des pierres.

Au moment de nous engouffrer dans cette verdure, notre chauffeur entend un bruit et s’arrête net. En face, un troupeau d’éléphants vient de traverser le lit de la rivière asséché. Le mâle clôt la marche et nous fait face. Il nous fixe un temps qui nous paraît durer de longues secondes pendant lesquelles nous tentons de le photographier, tout en étant terrorisés à l’idée qu’il puisse décider de nous charger. Il est littéralement à un mètre de nous. A portée de bras. Presque assez prêt pour le toucher. Il choisit de passer son chemin. Notre chauffeur nous emmène alors rapidement sur une butte depuis laquelle nous ne perdrons rien du spectacle : nous découvrons la harde dans son intégralité, environ dix éléphants, éléphanteaux compris. 

...